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JOSEPH'
24 septembre 2008

Ce matin depuis une semaine pour la première

Ce matin depuis une semaine pour la première fois
il ne fait pas froid sur le balcon.
Je regarde la ville qui vit sous mes pieds,
Sans avidité, avec l'envie de la connaître.
Je veux chanter Paris comme Nantes m'enchantait.


Oscar à coté de moi, il semble aller bien, je me demande s'il résistera à trop d'humidité avec peu de soleil... J'essaye de créer le dialogue avec lui, mais justement je crois qu'il boude puisque je l'ai laissé quelques jours sur un coin de balcon que le soleil ne visite jamais. La silhouette de femme en ombre chinoise sur les immeubles à ma gauche est encore là. Je vois dans ce phénomène une explication très rationnelle, que je tairai pour laisser cette femme imaginaire me saluer tout les matins, dissimulant son mystère. En face de moi dans la chambre, une liste d'enveloppes qui s'entasse maintenant depuis trois semaines. Non que la tache me paraisse vertigineuse en temps normal, mais sachant que je ne passe que 6 heures par jour sans toucher à un crayon (c'est-à-dire quand je dors), je me reconnais sans honte un peu paresseuse. Et pourtant je sais combien il est agréable de recevoir des lettres chargées des nouvelles les plus personnelles possibles, que jamais aucune conversation téléphonique, la plus enthousiasmée soit-elle, ne pourra remplacer... (ah si il y a bien mes appels de 1h avec Laura, mais ça c'est parce qu'elle me raconte les potins – oui j'en raffole). Une manifestation sur le boulevard Beaumarchais. De quoi me rappeler que je ne suis plus rien de l'actualité. Pour la première fois de ma vie hier dans le métro, j'ai été réduite à me saisir du journal gratuit qui trainait sur le siège devant moi. Et même pas pour regarder l'horoscope. Oui, j'avais vraiment espérer trouver une information de base à peu près correcte. Mais on vit d'espoir, non? (Je pense à tant de chose que je me dis que je vais devoir bientôt écrire une liste).

Avant de partir vers quelques heures d'études intensives dans une classe de 52 jeunes qui suent pour enrichir l'histoire de la pensée, je retourne contempler la ville. Le détail est le meilleur chose qu'elle puisse me fournir. Je ne marcherai jamais dans Paris les yeux rivés au sol.

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